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Retour sur la rencontre Khiplace sur les infrastructures, le 23 octobre 2024

Khiplace

Infrastructures durables, une réponse au contexte de démocratisation des actifs non cotés.

Quelles sont les stratégies des asset managers, assureurs, réseaux et entreprises pour composer de nouvelles offres plus liquides permettant d'investir dans les infrastructures ?


A la veille de l'entrée en vigueur de la loi industrie verte (LIV), Khiplace a réuni un panel composé d'experts pour débattre sur les conséquences opérationnelles et les défis qui restent à relever en terme de conformité.


🙏 Frédéric Sadaca, responsable des investissements actifs réels chez Pro BTP, Mathias Coumert, Associé Pôle Investissements chez GALEA EPS, Frédéric Bobay, pôle international de Fin Infra, service de conseil pour l’investissement public au sein de la direction générale du Trésor et Yves Desjardins, directeur général France de Schroders.


Au programme de la discussion : retour d'expériences avec le développement actuel du premier fonds de dette infra ELTIF 2, des échanges sur les relations avec les assureurs et le régulateur.


A retenir de cette rencontre interactive :

 

  • Les assureurs ne sont pas au rendez-vous du 24 octobre ou alors dans une version « dégradée » reposant sur l’offre actuelle

  • La retraite collective est concernée pour juin 2026 mais sera en place bien en avant (juin 2025 ?)

  • La LIV et l’obligation d’intégrer les actifs privés dans les profils de gestion est complexe à mettre en œuvre car :

    • Il faut changer d’approche en intégrant du non coté dans des profils ou il faut adapter l’allocation régulièrement

    • Les systèmes informatiques ne sont pas de première jeunesse…

    • Et les Assets Managers ne sont pas encore en mesure d’offrir des solutions ELTIF 2 du fait de la publication tardive des RTS

  • Différents sujets à prendre en compte :

    • Gestion de la liquidité pour assurer des rachats potentiels et éviter à l’assureur de tout prendre au bilan (ie. Le fonds euros)

    • Rendement réel pour le client final (effet de dilution si le poids de cash est trop élevé). La dette infra peut très bien se comparer au PE tout en ne reposant pas sur des espérances de hausse des valorisations

    • Value for money

    • Une gestion de qualité institutionnelle

    • Capacité à prendre les flux certains dans la poche de liquidité (ELTIF) => intérêt de le dette privée

    • Horizon des remboursement et durée du portage par les assureurs => intérêt de le dette privée

    • Cout en SCR pour l’assureur si portage => Intérêt de la dette infra

    • Un narratif simple pour les clients

  • La stratégie des assureurs peut se résumer en deux options : référencement de solutions pures ou mise en œuvre de fonds de fonds.

  • Le régulateur français ne devrait pas imposer plus de règles que celles prévues dans ELTIF 2

  • Le sujet du SRI : comment le calculer et assurer une juste représentation des risque.


  • ELTIF 2 avec notamment les  précisions de seuil et de plafonds de rachat lève les obstacles du ELTIF 1.0 qui (il faut bien le reconnaître) n’a pas décollé.


La volonté du régulateur de réallouer l’épargne des européens en Europe semble claire et cela va de concert avec la loi industrie verte.

 

  • Attention à la liquidité ! Expérience douloureuse des UC « immobilier » pour certains assureurs

  • Point de vue de l'assureur : prudence car on sait qu’on peut avoir à assurer la liquidité via l’actif général

  • UC Infra : certains assureurs réfléchissent à refaire la même mécanique que pour leur UC Immo (format fonds de fonds avec uniquement des sous-jacents qui sont déjà dans l’actif général)

  • Avantage de l’infra vs l’immo : on a des produits de dette qui rapportent suffisamment ! (Et en plus cela finance la Transition Energétique)

 

Conclusion :


  • Globalement, tous les acteurs ne sont pas prêts alors que la loi Industrie Verte entre en vigueur le 24 octobre 2024.

  • Importance de bien structurer les offres pour les actifs non cotés.

  • Nécessité d'une acculturation et d'une éducation des acteurs du marché.


Par ailleurs, depuis une dizaine d’années, la communauté internationale s’est engagée au plus haut niveau dans des travaux visant à promouvoir le financement privé des infrastructures publiques durables à l’échelle mondiale. L’enjeu est estimé à un besoin de financement sur 15 ans de 90000 milliards $ dans le monde, en particulier dans les pays en développement. Pour faire face à ce défi, l’objectif est notamment de développer les infrastructures durables comme classe d’actifs.


Les importants travaux techniques engagés dans les instances multilatérale (ONU, G20, G7, OCDE…) ont abouti à des avancées considérables. Par exemple, les Chefs d’Etats du G20 ont validé en 2019 les G20 Principles for Quality Infrastructure Investment (QII) servant de cadre commun de référence pour aligner les projets d’infrastructure sur les Objectifs du développement durable des Nations-Unies.

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